Maladies métaboliques et mitochondriales
Responsables scientifiques
Agnès Rötig
Maladies mitochondrialesMaladies métaboliques et mitochondriales
Pascale de Lonlay
Maladies métaboliquesMaladies métaboliques et mitochondriales
Les maladies mitochondriales représentent la première cause de maladies héréditaires du métabolisme (MHM) avec une incidence de 1/5 000 correspondant à environ 2 500 patients en Ile-de-France. Elles sont génétiquement et cliniquement hétérogènes empêchant une prise en charge thérapeutique commune. Les traitements actuels permettent d’améliorer quelques symptômes cliniques mais n’agissent pas sur la cause de la maladie. Pour la grande majorité des cas, il n’y a aucun traitement efficace et les familles ont le plus souvent recours au diagnostic prénatal pour prévenir une récidive de la maladie. La thérapie génique envisagée pour une partie de ces maladies ne consiste pas à corriger le gène anormal mais à compenser les déficits qui en découlent en sur-exprimant d’autres gènes.
Parmi les autres MHM, la leucinose a une incidence est de 1/185 000 naissances vivantes avec environ une soixantaine de patients en Ile-de-France. C’est une maladie génétique due au dysfonctionnement d’une enzyme chargée de dégrader un acide aminé: la leucine. En cas de dysfonctionnement de cette enzyme, la leucine n’est pas dégradée et s’accumule (ainsi que certains de ses dérivés) dans l’organisme entrainant un coma le plus fréquemment néonatal. Le traitement de la leucinose repose sur un régime alimentaire très strict où la quantité de protéines est contrôlée. Ce régime très contraignant doit être poursuivi toute la vie durant. La greffe de foie peut être proposée comme alternative au régime, cet organe contribuant significativement à la dégradation de la leucine mais une telle procédure est associée à certaines contraintes et risques. Le but de notre projet consiste à remplacer le gène défectueux dans le foie.